
Pourquoi nous avons choisi le lin pour nos vêtements d’été ?
Dans nos collections été, le lin est présent en t-shirts, robes et pulls. Matière noble et vibrante qui se patine dans le temps, il se froisse peu lorsqu’il est tricoté ou tissé de manière spécifique. Découvrez pourquoi nous avons choisi cette fibre pour la création de nos vêtements.
Le lin : une fibre locale
80% du lin mondial est européen et la France en est le premier producteur. Il ne représente néanmoins que 1% des fibres textiles mondiales. Le bémol : la concurrence asiatique dans les années 90. Elle a eu pour conséquence la délocalisation de la filature, qui se fait désormais à 80% en Chine, le reste étant dans les pays de l’Est, en Italie et en Espagne. Il n’y a donc plus de filature de lin en France, mais un projet est à l’étude pour 2021. Le lin de nos collections provient de France et des pays de l’Est, il est transformé et filé exclusivement en Europe.
« Chaque fleur ne vit qu’une journée… Mais heureusement toutes les fleurs n’éclosent pas le même jour ! »
Le lin : une fibre naturellement écologique
Ne nécessitant que très peu de pesticides, d’herbicide et d’arrosage, le lin intervient dans la rotation des cultures tous les 7 ans. Il contribue ainsi au maintien de la biodiversité des agro-systèmes et des paysages.
« Un blé est meilleur quand il est cultivé derrière le lin. Cette culture va améliorer la structure de la terre.»
Le lin ne produit pas de déchet car toute la plante est utilisée. Il peut être destiné au textile, mais aussi pour l’isolation, la pâte à papier, le paillis. On peut manger ses graines et en faire de l’huile. Durant toutes les opérations de transformation – rouissage, teillage, peignage, filage, tissage – l’activité est naturelle ou mécanique et n’utilise aucun produit chimique. Véritable puits de carbone, un hectare de lin retient chaque année 3,7 tonnes de CO2. Le lin est également acteur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le lin : une fibre transformée durablement
Le rouissage est la toute première étape. Elle se fait à terre, de manière naturelle, par l’action du soleil, de la pluie et des micro-organismes. Ils facilitent la séparation de l’écorce filamenteuse et de la tige. Les tiges noircissent au bout de 3 à 9 semaines. Vient ensuite le teillage qui est une opération de broyage et battage de la paille, pour séparer les fibres textiles du bois et de l’écorce, afin d’obtenir des balles de filasses, des étoupes, des anas (débris ligneux). Les fibres longues constituent la filasse, destinée à la filière textile. Puis les fibres sont accrochées les unes aux autres pour ne plus former qu’un seul fil. La filature peut se faire « au mouillé » en trempant la filasse dans une eau à 60-70° pour la rendre plus souple. Le fil sera fin et homogène et servira pour des tissus de haute qualité. La dernière étape est la seule chimique puisqu’il s’agit de teindre les fils. Chez les Racines du Ciel, nos teintures sont certifiées GOTS ou Oeko-tex, avec les plus hauts standards environnementaux.
Ainsi, pour réaliser un vêtement en lin, il faut planter les graines de lin, puis réaliser les étapes du rouissage, teillage, peignage, filage. Vient ensuite le tissage ou tricotage, la teinture et enfin la coupe et couture ! Une dizaine de métiers est mobilisée pour la réalisation d’un vêtement en lin. C’est un lien qui est développé entre agriculture et manufacture. Porter une pièce en lin – outre le confort qu’elle procure – apporte indéniablement un supplément d’âme.
A très bientôt,
Les Racines du Ciel