À l’origine de nos pulls en alpaga

Les Alpagas sur l’altiplano Péruvien

À 2 heures de route d’Arequipa dans la réserve de Salinas, ils étaient là, dispersés par petits groupes, dans un milieu aride mais majestueux à plus de 3000 mètres d’altitude, où les températures peuvent varier de +25° à -20°C. À cette altitude l’agriculture n’est plus possible. Rien ne semble avoir changé depuis des millénaires, si ce n’est la présence des sacs plastiques… Mon guide m’a indiqué que les alpagas rentraient seuls le soir dans de petits enclos de pierre, mais ai-je bien compris ?
Les éleveurs, dispersés aussi, habitent dans de petits hameaux. Descendants d’éleveurs probablement. Je sais qu’il existe des élevages plus « contemporains », où les alpagas sont séparés en fonction de leurs teintes afin de préserver leur palette d’au moins 20 couleurs naturelles. Le noir est en voie d’extinction, et c’est le seul moyen de sauver cette couleur naturelle. Quoi qu’il en soit, ce sont aussi des élevages traditionnels, extensifs.

Un impact sur l’environnement faible

L’ alpaga – malgré lui – est l’animal, producteur de fibre, ayant le moins d’impact sur l’environnement : il coupe l’herbe au lieu de l’arracher, comme le fait le mouton ou la chèvre cachemire et n’a pas de sabots mais deux onglons munis de coussinets. Ainsi, il n’abîme pas les pâturages, ce qui minimise l’érosion des sols. Il a aussi besoin de beaucoup moins de nourriture pour vivre. Une fois par an, au printemps, les alpagas sont tondus. Il me semble que c’est la seule interaction importante de l’homme sur l’animal.

La filière de la laine d’alpaga

La suite de mon apprentissage sur l’alpaga s’est poursuivi chez les filateurs à Arequipa. La fibre d’alpaga, est nommée « la fibre des dieux » ou même « l’or des Andes». Elle est achetée par des coopératives, qui la revendent aux filateurs. Elle est triée en fonction de sa couleur, allant du blanc au noir avec une déclinaison de beige, brun, gris. Cela permet de faire des pulls en alpaga 100% naturels, économisant de l’eau, de l’énergie et de la teinture. C’est à la suite de cette visite, que nous avons décidé de travailler sur une gamme de pulls en alpaga aux couleurs 100% naturelles pour la saison 2020. J’y ai aussi appris que la laine d’alpaga contient très peu de lanoline ou graisse de laine (2 fois moins que le cachemire et 3 fois moins que le mouton). Sa fibre est donc naturellement propre, nécessite peu d’énergie et pas de produits de synthèse nocifs dans le processus de nettoyage. Ensuite, sa transformation est uniquement mécanique.

La création de pulls nobles et intemporels.

Ce qui étonne quand on porte un pull en alpaga la première fois, c’est sa légèreté ! Sa fibre est remplie de poches d’air, permettant une douceur et une chaleur incomparables. Nous utilisons principalement du baby alpaga : cela ne désigne pas la laine issue du bébé, mais la catégorie de finesse de la fibre de moins de 22 microns. Le baby alpaga ne représente que 20% de la production d’alpaga. Nous ne mélangeons pas notre alpaga avec des fibres synthétiques, il peut ainsi être complètement biodégradable et reste noble à porter car non source de pollution.

Vous pouvez retrouver tous nos pulls en alpaga sur notre boutique et chez nos distributeurs…

A très bientôt,

Les Racines du Ciel